Storyboarding ça vous parle ? Non, on n’est pas à Hollywood dans un studio Walt Disney pour concocter un nouveau dessin animé…. mais presque ! Nous sommes dans la phase essentielle de la conception d’un module d’e-learning ! Il s’agit en effet d’un travail très créatif où on imagine et conçoit petit à petit le squelette ou le « blueprint » de notre futur module e-learning.
Storyboard : pour ou contre ?
Dans la communauté de l’e-learning il y a tout un débat autour de la question : le Storyboarding économise-t-il ou ajoute-t-il du temps au processus ? En résumé, ceux qui plaident pour la deuxième option argumentent que cela prend plus de temps de tout décrire que de le faire directement dans l’outil. Mais, ce qui ressort de ce débat c’est que même des professionnels avec des compétences très variées (à savoir : graphisme, ingénierie pédagogique, développement, gestion de projet) travaillent à un moment donné dans le phase storyboarding. Les raisons sont nombreuses, et parmi les plus importantes :
1) Le storyboard permet au client de valider la direction prise avant de passer au développement (qui peut coûter cher s’il faut tout refaire) !
2) C’est un processus fiable et méthodique qui est naturel pour beaucoup de personnes : on fait d’abord une sorte de brouillon et ensuite on se lance dans l’affaire 😉
Storyboarding & Storytelling
Le storyboarding est étroitement lié au storytelling. Je ne vous ai pas parlé par hasard de Walt Disney ! 🙂 En effet, l’approche « tendance » de la conception pédagogique veut que dans une formation en ligne on évite de présenter les informations aux apprenants de façon classique (ou académique) du style :
- Introduction + Problématique
- Chapitre 1 + Conclusion
- Chapitre 2 + Conclusion
- Chapitre 3 + Conclusion
- Quiz
On parle beaucoup d’e-learnings basés sur un scénario où l’apprenant rencontre des situations réelles et doit prendre les décisions qui l’amènent vers différentes conséquences (juste comme dans la vrai vie 🙂 )
- Situation 1 -> choix 1 ou choix 2 ou choix 3 + conséquence de chaque choix
- Situation 2 -> choix 1 ou choix 2 ou choix 3 + conséquence de chaque choix etc…
Dans ce cas, le storytelling et les éléments de scénarisation sont fortement recommandés car ils aident les apprenants à s’identifier aux personnages, et ont des effets positifs sur l’apprentissage et la rétention des messages clés.
Alors, comment faire un storyboard ?
Je voudrais éviter de vous vexer avec ma réponse mais je suis obligée de répondre avec le fameux : « Ça dépend ! » La nature et le format d’un storyboard va dépendre de plusieurs facteurs tels que :
- la nature du module : plutôt basé sur l’information ou sur le scénario
- l’équipe impliquée : quelle est la répartition des rôles dans l’équipe : est-ce que la même personne fait de la conception et le développement ?
- le temps dédié et le planning : de combien de temps dispose-t-on pour faire ce module ?
- les préférences du client : aimerait-il avoir un storyboard visuel ou préfère-t-il plutôt valider la narration et les messages clés d’abord ?
- les préférences personnelles du concepteur pédagogique
La semaine prochaine nous approfondirons la définition du storyboard et aborderons la question des différents formats utilisés !
La méthode du storyboard empêche souvent les catastrophes, car c’est un document sur lequel les différentes parties peuvent s’entendre, il permet à tous les acteurs d’un projet d’en visualiser les étapes. Et dans les cas problématiques d’arrêter certains projets avant qu’ils ne puissent plus être développés.