Le storyboard permet de réunir du contenu et de le présenter de façon « pédagogique » c’est-à dire simplifiée, vulgarisée et structurée. L’approche de cette « vulgarisation » et les choix pédagogiques peuvent être très différents mais l’objectif reste toujours le même : rendre l’information plus compréhensible, assimilable et mémorisable.
De ce fait, à part le contenu, le storyboard va réunir également tous les éléments clés qui aideront à atteindre cet objectif principal, à savoir :
- la charte graphique et tous les éléments graphiques (images, schémas, icônes, personnages, etc)
- les activités interactives, les scénarios, les quiz, etc
- la narration ou la voix – off
- la navigation, le branchement
Mais quelle est la meilleure façon de réunir tous ces éléments ?
Regardons ensemble les principaux formats utilisés en se focalisant sur leurs avantages et inconvénients :
1/ Faire Un Storyboard En Utilisant Word
Les + :
- Travail sur le contenu : Le premier avantage de Word c’est qu’il permet de réunir le contenu et de le structurer facilement. C’est pour cette raison qu’il convient dans les situations où on part de zéro avec des sources différentes. Travailler avec Word permet de poser les choses et de voir tout le contenu d’un seul trait.
- Validation pratique : L’option révision permet aux experts métier et aux clients de corriger le texte et de laisser des commentaires.
Les – :
- Pas d’identité visuelle : Avec Word, il est compliqué de donner une identité visuelle au futur module e-learning. Or, en général, les clients et les experts métier aiment avoir rapidement un exemple visuel du contenu.
- Transition longue vers le développement : La transition entre la phase storyboard sur Word et le développement dans l’outil spécifique au e-learning est assez longue, principalement pour des raisons de compatibilité : tout ce que nous avons décrit peut être difficile à reprendre tel quel en phase réalisation.
2/ Faire Un Storyboard En Utilisant PowerPoint
Les + :
- Contenu visuel : PowerPoint permet d’assembler à la fois un contenu textuel et visuel.
- Partage et révision : PowerPoint a l’avantage d’être plus ou moins connu par tout le monde, donc pas de problèmes pour le partage et la révision du document en équipe et avec le client.
Les – :
- Export vers l’outil d‘e-learning : Une fois validé, nous devons importer le storyboard dans nos logiciels d’e-learning (Captivate, Articulate, etc…). Cependant, dans Captivate par exemple, l’import des slides PowerPoint ne se fait qu’en image…
- Interactivité très limitée et vision linéaire : Toutes les activités interactives, les quiz, etc…doivent être décrits dans un PPT.
3/ Faire Un Storyboard En Utilisant Un Outil Spécifique E-Learning
Les + :
- Un pas de plus vers le développement : Construire le storyboard directement dans l’outil permet d’intégrer un certain nombre d’activités et d’interactions faciles (rollover, navigation, etc). Ce genre de storyboard est une sorte de prototype du futur module d’e-learning. Ce qu’il restera à faire dans la phase de développement une fois le storyboard validé : les animations, la finalisation de l’identité visuelle, la voix off et les interactions plus compliquées.
- Validation facile et multifonctionnelle : Pour faire valider nous pouvons exporter en pdf, en html et en Word, ce qui est très pratique pour laisser des commentaires et des corrections.
Le – :
- Accès limité : Contrairement à Power Point, tout le monde n’a pas accès aux outils spécifiques e-learning. Cela peut poser parfois des problèmes ou retarder le travail d’une équipe.
4/ Faire Un Storyboard En Utilisant Twinery
Avez vous entendu parler de Twinery ? Il s’agit d’un outil open source qui vous aide à raconter des histoires de façon non linéaire et interactive.
Le + :
- Adapté aux modules basés sur scénarios avec branchement, cet outil donne une très bonne vision, à la fois globale et détaillée de votre histoire.
Le – :
- Pas de possibilité de donner une identité visuelle à l’histoire.
La réponse à la question « Quelle est le meilleur format pour construire un storyboard ? » n’est pas simple. Elle dépendra des caractéristiques du projet. Pour en savoir plus sur les différents formats et d’autres problématiques de storyboard, visitez la page de e-learning heroes : Everything you need to know about storyboarding for e-learning.
Votre analyse est pertinente sur les avantages/inconvénients que représentent les logiciels spécialisés sur les logiciels grand public, car une fois les storyboards réalisés, il faut les livrer aux interlocuteurs qui n’ont pas forcément ces logiciels. Par ailleurs, personnellement, j’utilise Twine depuis assez longtemps, et ce logiciel très humble au départ permet de faire des miracles en terme de narration.
Merci Kamel ! Je suis contente que vous aussi trouvez le logiciel Twinery très utile. Quel format vous utilisez le plus souvent pour le storyboarding ? Dans lequel format vous vous sentez le plus à l’aise ?